lundi 11 août 2014

Le 12 août, j'achète un livre québécois!

Par Marianne Dubuc

Sur ce blogue, le 15 décembre 2012, j'ai écrit un billet sur mes réflexions au sujet des difficultés que traverse le milieu du livre (jeunesse). Comme auteure et comme enseignante, j'ai cherché une façon de faire ma part. Depuis, avec l'aide des auteures Mireille Messier et Sophie-Luce Morin, je crée des listes thématiques de livres d'ici (Québec et Canada français).

Depuis, la situation ne s'est pas améliorée: la durée de vie d'un livre en librairie est de plus en plus courte, la concurrence est forte. Quoi faire pour augmenter la visibilité des oeuvres québécoises? Deux auteurs québécois, Patrice Cazeau et Amélie Dubé, ont eu l'idée de tenter une expérience: dynamiser la demande en achetant, le 12 août, un livre québécois. On peut se procurer ce livre dans une librairie indépendante, un magasin à grande surface, sur Internet.. Si le livre que l'on veut n'est pas disponible? On le commande.

J'aime l'idée. Plus on parlera de notre littérature, plus les gens (et médias) la découvriront. De nombreux libraires, auteurs, illustrateurs, lecteurs embarquent dans l'expérience. Sur la page Facebook de l'événement, plus de 9000 personnes se sont engagées à participer. On nous invite aussi à publier une photo avec notre livre sur Facebook et Twitter avec le hashtag  ‪#‎LittQc

Demain, j'irai à la librairie Poirier de Trois-Rivières. Je bouquinerai et je choisirai sur place un livre québécois qui m'inspirera.

Léon découvre les livres québécois (Par Annie Groovie)


Huffington Post: «Le 12 août, j'achète un livre québécois», une initiative sur Facebook pour dynamiser le marché du livre d'ici
Les libraires : Pour le 12 août, les libraires conseillent… les livres québécois de leur sélection mensuelle!
RDI (vidéo): Entrevue avec Patrice Cazeau
ICI Radio-Canada Première (audio) : Entrevue avec Patrice Cazeau
Granby Express: «Le 12 août, j'achète un livre québécois»
Petit Petit Gamin

Par Estelle Bachelard

Par Mika Illustratrice



lundi 9 juin 2014

Prof, ma fierté!

Il y a deux mois, j'ai participé à "Prof, ma fierté", une websérie conçue par la FSE. L'une des questions posées a été: "Pourquoi j'enseigne?" Après avoir tenté, spontanément, d'expliquer les raisons de ce choix (pour faire la différence auprès d'enfants), j'ai donné l'exemple d'une enseignante qui m'a marquée. Elle s'appelle Cécile Lavergne, c'était mon enseignante de 3e année. Dans mon roman "Un spectacle pour Morgane", l'enseignante s'appelle Mme Cécile. Ce n'est pas un hasard. Je n'aurai jamais pu dire à cette prof qu'elle a eu un impact positif dans ma vie; elle est décédée du cancer alors que j'étudiais à l'université pour devenir enseignante.

Comme j'éprouve des difficultés à insérer la vidéo, voici le lien:

http://youtu.be/qpuwF2NsEEs

lundi 21 avril 2014

Qui se cache derrière son livre?

Pour notre Semaine de la lecture qui débute, le comité Bibliothèque de mon école a choisi d’élaborer deux activités afin de promouvoir le plaisir de la lecture.

D’abord, une lecture en folie. Depuis le début de l’année, nous avons vécu quelques activités du genre : les élèves lisent à un endroit de leur choix (bibliothèque, corridor, secrétariat…) avec leur livre et une lampe de poche. Cette activité a toujours un grand succès. Comme le soleil est plus présent, nous avons voulu célébrer l’arrivée du beau temps. Pour notre lecture en folie, nous invitons les enfants à apporter leur livre, des lunettes de soleil, des «gougounes» et une serviette de plage. Nous irons tous lire dans le gymnase. Nous prévoyons refaire cette activité d’ici la fin de l’année… dans la cour d’école. Pour l’instant, il y a encore trop d’eau.

De plus, pour suivre le thème de la JMLDA « Affichez-vous avec votre livre », ma collègue et moi avons demandé aux adultes travaillant à l’école d’apporter un livre qui les a marqués à un moment lors de leur parcours de lecteur afin de créer un jeu. Nous avons pris en photo nos collègues, cachés derrière leur livre. Comme les enfants devront deviner qui se cache derrière chacun des livres, les adultes ont bien joué le jeu et ont apporté des accessoires pour compliquer le jeu : perruque, chapeau, lunettes. Les enfants sont invités à participer à ce jeu, à remplir une feuille et à la remettre à leur enseignante. Nous ferons tirer un livre par cycle, du préscolaire au 3e cycle.

Je ne sais pas quel accueil aura ce jeu auprès nos élèves.  Par contre, parmi les membres du personnel, il a suscité un bel intérêt.  J’ai entendu des collègues parler des lectures de leur enfance, hésiter entre quelques livres, se trouver des points en commun (la Comtesse de Ségur a été une lecture marquante pour plusieurs). Bref, tout le monde a eu un plaisir fou à se remémorer leurs lectures. J’ai même entendu une collègue déçue que tout le monde parle de leurs lectures, car elle voulait participer au jeu et deviner qui se cache derrière les livres. Certains collègues sont allés à la bibliothèque municipale ou ont emprunté leur livre à un autre. C’est le cas de notre directeur, qui ne possède plus son livre coup de cœur : Objectif Lune (Tintin). Mme Florence lui a prêté et, après s’être fait photographier, il s’est mis à feuilleter la B.D. Il était tout content de pouvoir le relire pendant le congé de Pâques lorsque ma collègue lui a confirmé qu’elle lui prêtait. Enfin, ce jeu a pris plus d’ampleur que prévu : nous avions préparé le jeu pour la bibliothèque, mais les éducatrices du service de garde ont voulu participer. Nous avons donc un jeu « Qui se cache derrière son livre ? »  à la bibliothèque et une autre version (avec plus de photos) au service de garde, où enfants et parents pourront s’amuser à découvrir les coups de cœur de tout le personnel de l’école.

Et vous, célébrerez-vous la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur? De quelle façon?
Je vous invite à vous afficher avec votre livre et à participer au concours «Affichez-vous avec votre livre» sur la page de la JMLDA.


Mme Florence et moi préparons le jeu à la bibliothèque de l'école.

mardi 25 février 2014

Écouter lire le monde... l'après projet.



Près de trois mois que le projet Écouter lire le monde est « terminé » et je peux encore mesurer l’effet qu’il a eu dans ma classe. Encore aujourd’hui, mes élèves viennent me voir à la bibliothèque lorsqu’ils aperçoivent un livre d’Andrée Poulin (et ils ont la cote dans ma classe, ils ne restent jamais bien longtemps sur les présentoirs!). Lorsqu’ils reconnaissent un autre livre illustré par Philippe Béha, ils sont bien fiers de venir me le montrer, le sourire en coin. 

Pendant quatre semaines en novembre, nous avons exploité les livres choisis par les enseignants participant au projet. Cette année, la sélection s’est tournée vers des albums d’Andrée Poulin. Pendant quatre semaines, on a ri, on a joué avec les rimes, on a découvert ce qu’est l’empathie, on a trouvé une fin différente à certaines histoires, on s’est inquiété pour un bébé survivant à un tsunami… et on a partagé nos lectures avec des classes d’ailleurs au Québec et surtout, avec une classe de France. Le projet a marqué le début d’une belle correspondance.

Chaque semaine, une grande enveloppe était placée sur un présentoir « Écouter lire le monde ». À l’intérieur, il y avait le livre de la semaine et une lettre de l’auteure. Étant donné qu’Andrée Poulin nous avait visités quelques semaines avant le projet, les lettres étaient d’autant plus significatives pour mes élèves. En avant-midi, on ouvrait l’enveloppe, je leur lisais la lettre et on laissait le livre trôner sur le présentoir, en attente de notre moment de lecture (en après-midi, après la détente). Au fur et à mesure que le projet avançait, les livres s’accumulaient. Les élèves pouvaient les consulter (sauf pour le livre qui n’était pas encore lu, il faut bien se garder une surprise!).

Au début du projet, j’avoue m’être « égarée » un tantinet. On a regardé sur Twitter, sur un mur Padlet, tout ça en plus de notre nouvelle correspondance. J’ai observé de beaux échanges entre les différentes classes participant au projet (tous niveaux confondus), mais personnellement, ce qui a fonctionné, c’est de savoir que des dizaines de classes d’un peu partout lisaient le même livre en même temps. Juste ça, c’est impressionnant! J’ai aussi aimé de pouvoir échanger des idées avec des enseignants sur le groupe Facebook du projet.

Lorsqu’on a lu Le meilleur/le pire endroit, un album que j’aime beaucoup exploiter en classe, j’ai donné un défi aux enfants : en famille, sur l’heure du souper, ils devaient inventer deux phrases à la manière d’Andrée Poulin : « Le meilleur endroit pour ___________, c’est ______ » ou « Le pire endroit pour ___________, c’est __________. » Ensuite, les élèves devaient choisir une phrase de leur choix et l’illustrer. Nous avons ainsi créé un livre collectif. Nos amis de France ont fait de même et nous ont envoyé leur livre que nous avons pu voir sur TNI.

Lorsque nous avons fait un retour sur le projet et sur les livres lus, j’aurais pensé que le livre préféré de mes élèves était « Sous le lit de Loulou ». Cette histoire d'ours qui pète et qui ronfle, empêchant Loulou de dormir , est celui qui a eu la plus grande réaction : de nombreux fous rires! À ma grande surprise, la majorité des élèves ont choisi « Une maman pour Kadhir », un livre magnifique, plus triste, inspiré d’une histoire vraie.

Au retour des vacances de Noël, chaque soir, l’ami du jour quittait avec notre livre dans son sac d’école. Le lendemain matin, nous lisions avec plaisir les commentaires des familles. Ce livre est maintenant dans notre présentoir, parmi les livres de la bibliothèque. Les élèves aiment encore beaucoup le regarder et connaissent les phrases par cœur. Cette activité a tellement plu à ma classe qu’ils ont décidé d’écrire un nouveau livre collectif, sur un tout autre sujet. 

Écouter lire le monde est un projet auquel je participerai assurément l’an prochain. Je compte toutefois utiliser moins de plateformes de partage. J’espère que les livres choisis auront autant de possibilités d’exploitation.


lundi 14 octobre 2013

Il n'y a pas d'âge pour découvrir la poésie

La 29e édition du Festival international de la Poésie de Trois-Rivières vient de se terminer. Le FIP, c’est 10 jours, 100 poètes, 30 pays, 5 continents, 375 activités.
Photo: quoifaireauquebec.com

Il y a une dizaine d’années, enfants et adultes étaient invités à écrire des poèmes et à les afficher sur la corde à linge des poèmes qu’on retrouve au centre-ville. Caroline Ricard, enseignante de maternelle à la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, voulait faire participer davantage nos élèves. Elle a démarré et chapeauté (et le fait encore!) l’activité Poètes itinérants. Les classes sont invitées à partager leur amour de la poésie avec la population en sortant des murs de leur école et en allant réciter des poèmes dans un lieu public. Depuis plusieurs années, mon amie Caroline me demande d’y participer. « Oui, quand je serai titulaire, j’y participerai! » J’ai tenu ma promesse. Pour une deuxième année consécutive, mes élèves enfilent leur chandail « Poète au travail » et nous nous dirigeons vers la Chasse-Galerie, un café situé à l’UQTR. 


 À 5 ans, on découvre la poésie

Pour plusieurs enseignants, faire participer des enfants de 5 ans peut paraître une tâche ardue. Pourtant, cette activité est idéale pour travailler la conscience phonologique en classe. On s’amuse avec les mots, on joue avec les rimes. Dès septembre, j’explique ce qu’est la poésie à mes élèves. Pour ce faire, j’adore le livre « J’aime les poèmes » d’Henriette Major. Je récite à mes élèves le poème « À quoi ça sert, un poème? » et on en discute. Tous les matins, l’ami du jour choisit une page du recueil de poésie « Bêtes » de Guy
Marchamps (encore et toujours notre poète préféré), publié aux éditions de la Bagnole. Je leur lis un poème par jour et on s’amuse à trouver les rimes. Entre temps, on apprend deux poèmes.

Cette année, nous avons appris ABCD de Gilles Vigneault, que nous avons récité collectivement avec les élèves de la classe de ma collègue. Nous avons aussi appris le poème Mois d’automne, trouvé sur Internet.  Pendant trois semaines, les enfants ont ce défi à la maison : apprendre nos 2 poèmes. Mais au bout de quelques jours, ils le connaissent bien.  Entre temps, je leur explique que nous participerons au FIP et que nous irons réciter nos poèmes à l’université, l’école des grands. Je rassure les plus timides : nous les réciterons en groupe, nous serons audacieux en groupe. Plus les jours avancent, plus les enfants ont hâte de participer à l’activité. Bien sûr, les parents sont invités…

Visite d’un poète
Lorsqu’on participe à cette activité, on a droit à la visite d’un poète en classe l’année suivante. Cette année, Claude Paradis (Québec) est venu discuter poésie dans la classe. Les jours précédant, on prépare sa visite : Comment fait-on pour accueillir un invité dans notre classe? Que peut-on faire pour le remercier de venir nous voir? Cette année, nous lui avons fabriqué une carte collective. Une autre année, nous pourrions créer une grande affiche lui souhaitant la bienvenue ou lui écrire un poème…

Juste avant de nous visiter, alors que nous étions en causerie, l’alarme d’incendie a retenti. C’était l’habituelle « pratique de feu ». Même si on savait que ça arriverait bientôt, le son nous a fait sursauter. Plus tard, lorsque nous avons reçu le poète en classe, il nous a expliqué qu’il écrit sur ce qu’il vit, ce qu’il ressent et nous a proposé d’écrire un poème sur l’incident survenu plus tôt. Avec l’aide de M. Paradis, mes élèves ont inventé leur premier haïku :

Assis sur le tapis
Cri d’alarme
Madame Julie ferme les fenêtres


Les élèves ont décidé de l’ajouter aux poèmes à réciter à l’UQTR.

Parce que des chansons, c’est aussi de la poésie

La veille de notre activité Poètes itinérants, un garçon a fait la remarque suivante : « Une chanson, c’est de la poésie avec de la musique. » Il a raison, si on ajoutait de la musique, notre poème serait une chanson. « Peut-être qu’on pourrait ajouter de la musique, Mme Julie? » Je suis d’accord, mais comment peut-on faire? « Sors ton ukulélé! » Oui, mon ukulélé est toujours dans ma classe, pas trop loin. J’ai écouté mes élèves et essayé quelques accords, en leur demandant de bien écouter. F F F C…

Spontanément, nous avons chanté notre poème Mois d’automne. Au dernier ver, un élève a proposé une fin différente. Et jolie. Mais je ne connaissais pas les accords. Nous avons fait appel à notre directeur, qui est également guitariste. Il est venu dans la classe, s’est assis et nous a écouté chanter. Il m’a proposé quelques accords, que j’ai essayés. Après quelques essais, nous avions notre chanson.  Mes élèves, entre eux, se sont dit de ne pas la chanter à la maison, qu’on devait garder notre poème/chanson comme surprise aux parents.

Jeudi le 10 octobre : Jour tant attendu


Le jeudi, en avant-midi, nous avons enfilé nos chandails « Poète au travail » et nous avons marché vers
l’UQTR, avec quelques parents. D’autres nous attendaient à la Chasse-Galerie. Une fois installés sur scène, à 10h, l’heure de la pause des étudiants, nous avons commencé notre présentation. Nous avons d’abord récité notre poème Mois d’automne comme nous l’avions appris, pour ensuite le chanter. (L’avantage du ukulélé, c’est que ça se transporte facilement!) Devant moi, mes élèves (même les plus timides) étaient souriants et m’ont impressionnée. La Chasse-Galerie nous a donné un jus. Les élèves étaient donc fiers!

Lorsque nous avons fait un retour sur l’activité, je sentais mes élèves fébriles. Un par un, ils me disaient ce qu’ils avaient aimé. Par commencer par Marilou, qui a réussi à me donner des frissons :
-          J’ai aimé quand on a fait les poèmes. J’ai vu dans les yeux de mon papa qu’il était surpris et qu’il me trouvait bonne!
-    Oui, ton papa était ému et fier! 

Les autres ont parlé de fierté lorsque les gens les ont applaudis, de sourires, de la surprise de voir grand-maman, de la belle promenade pour se rendre, des toilettes automatiques…

Cette activité, vécue si tôt dans l’année, m’a permis de mieux connaître mes élèves, de créer un sentiment d’appartenance dans le groupe, de pousser nos limites. Le Festival de poésie s’est terminé hier. Nous en gardons un bon souvenir et continuerons cette année de jouer avec les mots.


L’an prochain, ce sera la 30e édition du FIP et la 10e de l’activité Poètes itinérants. Dans ma classe, on fêtera ça en grand! Qui veut se joindre à nous? 


Site officiel du FIP
Poètes itinérants:
En 2013, c'est 351 participants, de la maternelle à l'éducation aux adultes.

samedi 28 septembre 2013

Le début d'une nouvelle année

Un mois déjà que l'école a recommencé. Un nouveau groupe, une nouvelle dynamique de classe, de nouveaux liens qui se créent. Beaucoup de lacets à attacher. C'est ça, septembre, à la maternelle: on apprend à se connaître, à découvrir et à aimer l'école, et on peut voir la démarcation de teinture sur la tête de l'enseignante, constamment penchée pour attacher les souliers et défaire les noeuds des lacets de ceux qui commencent à savoir comment faire. 

Octobre est déjà à notre porte, avec ses projets. Du 4 au 12 octobre, c'est la Semaine Lis avec moi. L'organisme, présenté par la Banque TD, s'est donné pour mission de «de contribuer au développement de la lecture dans la communauté, chez les jeunes en particulier, en favorisant l'accompagnement comme moyen privilégié d'apprentissage et de partage et en utilisant les oeuvres littéraires québécoises pour favoriser le renforcement de l'identité culturelle.» Cette année, le porte-parole officiel est l'auteur/illustrateur Rogé, qui vient tout juste de remporter le Prix des libraires dans la catégorie des 5 à 11 ans avec son livre Mingan. Sur le site de Lis avec moi, des idées d'animations, des lectures à regarder sur Internet, un contrat "Je m'engage à partager une lecture". Les parents, grands-parents, enseignants, éducateurs... sont invités à remplir le formulaire en ligne. Vous pourriez gagner un certificat cadeau de 50$ dans une librairie et une trousse d'animation du livre jeunesse Lis avec moi. C'est ici: Je m'engage.

Mes élèves et moi allons recevoir un cadeau le 4 octobre: la visite de l'illustrateur Benoît Laverdière. L'an passé, mes élèves ont eu la chance de le rencontrer, de découvrir les étapes de fabrication d'un Pinoche le dragon et d'apprendre à dessiner un dragon. Une belle activité pour tous! Cette année, Benoît Laverdière, dans le cadre de la Semaine Lis avec moi, vient nous visiter. 

Puis, depuis quelques jours, nous avons découvert la poésie. Nous sommes en train d'apprendre des poèmes. Dans le cadre du Festival international de poésie de Trois-Rivières, nous recevrons la visite d'une poète et participerons au projet "Poètes itinérants". Ces jours-ci, nous pratiquons un poème de Gilles Vigneault. 

Sans oublier le projet Écouter lire le monde, auquel nous participerons dès le 11 novembre. Il n'est pas trop tard pour s'inscrire. Nous aurons l'occasion de jouer avec les mots, de rire et de réfléchir avec les 4 albums d'Andrée Poulin choisis par les participants. 

Puis... bref, on ne s'ennuiera pas cet automne!


samedi 31 août 2013

Écouter lire le monde est de retour!



L’an passé, j’ai vécu ce projet mondial de lecture avec les yeux d’une auteure. En effet, mon roman Un spectacle pour Morgane avait été sélectionné dans la catégorie des plus petits. Via Twitter, Edmodo ou des blogues de classes, j’ai pu échanger avec des élèves du Québec, du Nouveau-Brunswick et aussi de France, écouter des élèves de l’Alberta chanter la chanson composée par le frère de Morgane, qu’on retrouve à la fin de mon roman... 

Cette année, j’avais le goût de vivre ce projet avec mes élèves de maternelle. Cependant, en début d’année, je les trouve trop petits pour leur lire un roman. François Bourdon, l’enseignant qui chapeaute la version française du projet, a accepté de remanier les groupes d’âge. Le projet est donc ouvert aux « préscolaire et début du 1er cycle », « fin du 1er cycle et début du 2e cycle », « fin du 2e cycle et début du 3e cycle », ainsi que « 3e cycle et début du secondaire ». À partir du 11 novembre, les 170 classes déjà inscrites liront les mêmes livres. Ils pourront échanger leurs impressions, partager, vivre des activités autour de ces livres. Quel beau projet pour donner le goût de la lecture aux enfants! 

La bonne nouvelle? Il est encore temps de s’inscrire! Les enseignants inscrits peuvent voter pour le livre de leur choix. Voici les livres finalistes :

Préscolaire- 1er cycle 
Au lieu de lire un seul roman, on découvre 4 albums d'un même auteur. La sélection :

Laïla Héloua, 4 livres, Série Mandarine et Kiwi, "À la découverte du goût", "Histoire de pêche", "La courge masquée", "La croustade aux pommes" 
Robert Munsch, 4 livres, "On partage tout", "Ma dent ne veut pas tomber", "L'habit de Neige", "L'ouragan Thomas". 
Lucie Papineau, 4 livres, "Pas de tache pour une girafe", "Léonardo le lionceau", "Papaye le panda", "Mimosa la moufette" 

Personnellement, j’ai voté pour les livres d’Andrée Poulin. Ce sont parmi les préférés de mes élèves (et de moi!). Ses livres sont teintés d’humour et font réfléchir à la fois. Ils abordent des thèmes variés et les possibilités d’exploitation sont nombreuses. J’en ai parlé ici, et ici.

1er cycle- début 2e cycle 

Planches d'enfer, Chloé Varin
La revanche du myope, Marc-Andrée Pilon

2e cycle- début 3e cycle 

Kamo, l'idée du siècle; Daniel Pennac 

3e cycle- début secondaire 

Un cadavre de Classe, Robert Soulières 
Le coup de la girafe, Camille Bouchard 


Sur Twitter, le hashtag est #ELM13. Permettez à vos élèves de se joindre à des milliers d'élèves de partout dans le monde pour ce « club de lecture virtuel »!


mardi 23 juillet 2013

À vos plumes avec... Galette!


Par un bel après-midi ensoleillé, je me promenais dans les rues de Montréal. Comme un aimant, j’ai été attirée par la Grande Bibliothèque de Montréal (et son air conditionné). Lorsque je passe dans le coin, j’aime arrêter à la Grande Bibliothèque et visiter les expositions qu’on y trouve.

Dans l’entrée, une exposition de littérature jeunesse a attiré mon attention. Le projet « À vos plumes » est organisé par les bibliothèques de la CSDM  dans le cadre de la Semaine du français et s’adresse aux classes de préscolaire de cette commission scolaire. Cette année, les classes devaient réaliser un album sous le thème « Galette est sur une autre planète » relatant une aventure de science-fiction mettant en vedette le personnage de l’auteure Lina Rousseau et de l’illustratrice Marie-Claude Favreau. Cette année, 56 classes ont participé. Bravo à tous ces élèves et enseignants! À titre de comparaison, l’année passée, il y avait eu 18 classes participantes.



Pour vous, chers lecteurs, j’ai bravé l’interdit et sorti mon iPad pour photographier les livres finalistes. Bon, je l’avoue, je n’avais aucune idée qu’on ne peut absolument pas prendre de photos dans la Grande Bibliothèque… pas même des photos de dessins d’enfants. Puis, un iPad n’est peut-être pas l’outil le plus discret pour jouer au paparazzi, mais on fait avec ce qu’on a! Maintenant, je le sais et, je vous l’assure, je me suis tapée sur les doigts lorsque le gardien de sécurité est venu m’avertir.





Mais les beaux projets méritent d’être éclairés, présentés et applaudis. J’espère que d’autres commissions scolaires emboiteront le pas et créeront des projets du genre qui, en plus de donner le goût à l’écriture, au plaisir des mots et du français, font découvrir notre littérature jeunesse.





Félicitations à tous les finalistes! Avoir été membre du jury, j’aurais eu de la difficulté à choisir un projet gagnant. 

Voici le livre de la classe lauréate:


samedi 20 juillet 2013

Un talk-show littéraire consacré à la littérature jeunesse



Je reviens d'une rencontre avec Bavard Nicholas de chez Bayard. Pour son blogue Lectures de Nicholas, l'équipe de Bayard a créé un talk-show littéraire entièrement consacré à la littérature jeunesse. (Yé!)




C'est sous une température caniculaire que nous avons filmé cette capsule qui paraîtra sur son blogue (et sur le mien) cet automne. Parmi les autres épisodes, vous pourrez découvrir les auteurs/illustrateurs Jacques Goldstyn, Julie Champagne, Angèle Delaunois, Marie Barguirdjian, Caroline Merola...

À suivre...

jeudi 30 mai 2013

Le cadeau d'un directeur d'école


Ce mois-ci, nous avons vécu différentes activités en lien avec la lecture : visite d’une auteure, présentation de capsules « Piqûres de lecture », visite d’un grand du secondaire venu raconter une histoire aux petits… toutes de belles activités, mais mon coup de cœur va à notre directeur d'école.

Lorsque le comité Bibliothèque lui a demandé s’il acceptait de visiter chacune des classes de l’école pour leur faire la lecture, notre directeur a tout de suite dit oui.  Je travaille dans une école internationale qui a démarré cette année et qui ouvre un deuxième pavillon l’an prochain; il aurait été facile de dire : «Désolée, pas cette année, je n’ai pas le temps.» Non. M. Ayotte a réservé une journée à son horaire chargé.

Au début d’une journée du mois de mai, c’est avec le sourire qu’il est entré dans ma classe. C’était aux enseignants de lui fournir un livre à livre, que ce soit un album ou un chapitre de roman. J’ai opté pour un Robert Munsch, Au secours, maman! Cette histoire met en vedette Benjamin, un garçon qui cache sa petite sœur dans son sac d’école, car il doit apporter quelque chose pour sa présentation « Parle moi de ».  Parmi les personnages, il y a... un directeur d’école.

Les élèves ont  adoré cette activité et ont bien rigolé lorsque M. Ayotte imitait la petite sœur qui pleure.  À un moment, j’ai même entendu un de mes élèves dire spontanément : « C’est mon histoire préférée!* » Cette histoire a tellement eu de succès que M. Ayotte est parti vers les autres classes de maternelle avec ce livre sous le bras.

Comme j’aurais aimé être un petit oiseau pour entendre notre directeur lire un chapitre de mon roman Un spectacle pour Morgane aux élèves de 4e année. Il parait que les élèves lui ont demandé de continuer la lecture et qu’il ne leur a pas refusé ce plaisir…

Dans ce monde où tout va vite, notre directeur nous a offert un beau cadeau.
Il a su prendre du temps pour ses élèves. Du temps pour partager, pour le plaisir, un moment de bonheur, de détente. 


Chapeau, M. Ayotte!




*Il est à noter qu’à chaque semaine, on lit à cet élève « son histoire préférée ». Oui, j’ai un bon public!