lundi 9 mai 2011

L'art de se «revirer sur un dix cennes»!


Tout juste avant le congé de Pâques, alors que je travaillais avec mes élèves de 3e année, la secrétaire de l’école vient me voir. Elle me demande si je suis disponible pour de la suppléance à l’école voisine en après-midi. « Bien sûr! »

Depuis que je signe des contrats (ici, ne parle pas de contrats d'édition, mais bien de contrats d'enseignement!), je ne distribue plus mes cartes professionnelles dans les autres écoles. Si on m’appelle, j’y vais avec plaisir, mais je préfère travailler dans les classes que je connais et, je l’avoue, j’aime bien avoir une journée de congé pour écrire (même si mon portefeuille me le reproche parfois).

« C’est en musique » ajoute-t-elle. « Et c’est un remplacement de dernière minute. » (Lire : Il n’y aura rien de planifié). Lors de mes premières années d’enseignement, je remplaçais parfois en musique ou en anglais. Même si les enseignants doivent laisser du travail, il arrive des imprévus. Une suppléante a toujours une trousse d’activités prête à servir. Mais je ne suis plus suppléante. Et personnellement, je préférais apporter des livres et les exploiter en classe. Les albums d’Élise Gravel m’ont sauvé la mise à quelques reprises! Sauf que je remplace en musique; je veux faire quelque chose en lien avec la musique.

C’est donc le moment de pratiquer l’art de se « revirer sur un dix cennes »…

On oublie tout ce qui est « travail écrit ». De toute façon, je n’ai pas de code pour faire des photocopies à cette école. Pâques arrive, il pleut, les élèves ne me connaissent pas. Et surtout, je ne connais pas leurs noms. (Mélange… intéressant!)

- Toi avec le chandail rouge, une flûte, ça ne va pas dans une oreille!
- …
- Non plus! Enlève ta flûte à BEC de ton nez et place-la sur le coin de ton pupitre!
- Ce n’est pas ma flûte, madame! dit l’élève, tout fier d’avoir le dernier mot.
- Il l’a trouvée dans le pupitre, ajoute celui qui désire être dans les bonnes grâces de la suppléante.

Bien sûr, ici, j’invente. Mais vous pouvez imaginer le genre d’intervention qu’une suppléante occasionnelle peut avoir à faire.

Donc…

Sur l’heure du dîner, je fais un détour rapide vers ma maison. Après avoir englouti un dîner à la vitesse de l’éclair, je me remets en mode du « dix cennes » retourné. Une activité avec ma guitare? Non, j’aurais besoin de faire des photocopies. Je fouille dans mes bibliothèques à la recherche d’un livre que, jadis, j’exploitais lorsque j’étais appelée à la dernière minute en musique. Oui, il y en avait un. J’avais complètement oublié son existence, mais il est là qui n’attend que moi.




Je vous reviens, après la pause, pour la suite de ce billet, c’est-à-dire la manière dont on peut exploiter ce livre. (Cliquez ici pour lire la suite)

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