lundi 14 octobre 2013

Il n'y a pas d'âge pour découvrir la poésie

La 29e édition du Festival international de la Poésie de Trois-Rivières vient de se terminer. Le FIP, c’est 10 jours, 100 poètes, 30 pays, 5 continents, 375 activités.
Photo: quoifaireauquebec.com

Il y a une dizaine d’années, enfants et adultes étaient invités à écrire des poèmes et à les afficher sur la corde à linge des poèmes qu’on retrouve au centre-ville. Caroline Ricard, enseignante de maternelle à la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, voulait faire participer davantage nos élèves. Elle a démarré et chapeauté (et le fait encore!) l’activité Poètes itinérants. Les classes sont invitées à partager leur amour de la poésie avec la population en sortant des murs de leur école et en allant réciter des poèmes dans un lieu public. Depuis plusieurs années, mon amie Caroline me demande d’y participer. « Oui, quand je serai titulaire, j’y participerai! » J’ai tenu ma promesse. Pour une deuxième année consécutive, mes élèves enfilent leur chandail « Poète au travail » et nous nous dirigeons vers la Chasse-Galerie, un café situé à l’UQTR. 


 À 5 ans, on découvre la poésie

Pour plusieurs enseignants, faire participer des enfants de 5 ans peut paraître une tâche ardue. Pourtant, cette activité est idéale pour travailler la conscience phonologique en classe. On s’amuse avec les mots, on joue avec les rimes. Dès septembre, j’explique ce qu’est la poésie à mes élèves. Pour ce faire, j’adore le livre « J’aime les poèmes » d’Henriette Major. Je récite à mes élèves le poème « À quoi ça sert, un poème? » et on en discute. Tous les matins, l’ami du jour choisit une page du recueil de poésie « Bêtes » de Guy
Marchamps (encore et toujours notre poète préféré), publié aux éditions de la Bagnole. Je leur lis un poème par jour et on s’amuse à trouver les rimes. Entre temps, on apprend deux poèmes.

Cette année, nous avons appris ABCD de Gilles Vigneault, que nous avons récité collectivement avec les élèves de la classe de ma collègue. Nous avons aussi appris le poème Mois d’automne, trouvé sur Internet.  Pendant trois semaines, les enfants ont ce défi à la maison : apprendre nos 2 poèmes. Mais au bout de quelques jours, ils le connaissent bien.  Entre temps, je leur explique que nous participerons au FIP et que nous irons réciter nos poèmes à l’université, l’école des grands. Je rassure les plus timides : nous les réciterons en groupe, nous serons audacieux en groupe. Plus les jours avancent, plus les enfants ont hâte de participer à l’activité. Bien sûr, les parents sont invités…

Visite d’un poète
Lorsqu’on participe à cette activité, on a droit à la visite d’un poète en classe l’année suivante. Cette année, Claude Paradis (Québec) est venu discuter poésie dans la classe. Les jours précédant, on prépare sa visite : Comment fait-on pour accueillir un invité dans notre classe? Que peut-on faire pour le remercier de venir nous voir? Cette année, nous lui avons fabriqué une carte collective. Une autre année, nous pourrions créer une grande affiche lui souhaitant la bienvenue ou lui écrire un poème…

Juste avant de nous visiter, alors que nous étions en causerie, l’alarme d’incendie a retenti. C’était l’habituelle « pratique de feu ». Même si on savait que ça arriverait bientôt, le son nous a fait sursauter. Plus tard, lorsque nous avons reçu le poète en classe, il nous a expliqué qu’il écrit sur ce qu’il vit, ce qu’il ressent et nous a proposé d’écrire un poème sur l’incident survenu plus tôt. Avec l’aide de M. Paradis, mes élèves ont inventé leur premier haïku :

Assis sur le tapis
Cri d’alarme
Madame Julie ferme les fenêtres


Les élèves ont décidé de l’ajouter aux poèmes à réciter à l’UQTR.

Parce que des chansons, c’est aussi de la poésie

La veille de notre activité Poètes itinérants, un garçon a fait la remarque suivante : « Une chanson, c’est de la poésie avec de la musique. » Il a raison, si on ajoutait de la musique, notre poème serait une chanson. « Peut-être qu’on pourrait ajouter de la musique, Mme Julie? » Je suis d’accord, mais comment peut-on faire? « Sors ton ukulélé! » Oui, mon ukulélé est toujours dans ma classe, pas trop loin. J’ai écouté mes élèves et essayé quelques accords, en leur demandant de bien écouter. F F F C…

Spontanément, nous avons chanté notre poème Mois d’automne. Au dernier ver, un élève a proposé une fin différente. Et jolie. Mais je ne connaissais pas les accords. Nous avons fait appel à notre directeur, qui est également guitariste. Il est venu dans la classe, s’est assis et nous a écouté chanter. Il m’a proposé quelques accords, que j’ai essayés. Après quelques essais, nous avions notre chanson.  Mes élèves, entre eux, se sont dit de ne pas la chanter à la maison, qu’on devait garder notre poème/chanson comme surprise aux parents.

Jeudi le 10 octobre : Jour tant attendu


Le jeudi, en avant-midi, nous avons enfilé nos chandails « Poète au travail » et nous avons marché vers
l’UQTR, avec quelques parents. D’autres nous attendaient à la Chasse-Galerie. Une fois installés sur scène, à 10h, l’heure de la pause des étudiants, nous avons commencé notre présentation. Nous avons d’abord récité notre poème Mois d’automne comme nous l’avions appris, pour ensuite le chanter. (L’avantage du ukulélé, c’est que ça se transporte facilement!) Devant moi, mes élèves (même les plus timides) étaient souriants et m’ont impressionnée. La Chasse-Galerie nous a donné un jus. Les élèves étaient donc fiers!

Lorsque nous avons fait un retour sur l’activité, je sentais mes élèves fébriles. Un par un, ils me disaient ce qu’ils avaient aimé. Par commencer par Marilou, qui a réussi à me donner des frissons :
-          J’ai aimé quand on a fait les poèmes. J’ai vu dans les yeux de mon papa qu’il était surpris et qu’il me trouvait bonne!
-    Oui, ton papa était ému et fier! 

Les autres ont parlé de fierté lorsque les gens les ont applaudis, de sourires, de la surprise de voir grand-maman, de la belle promenade pour se rendre, des toilettes automatiques…

Cette activité, vécue si tôt dans l’année, m’a permis de mieux connaître mes élèves, de créer un sentiment d’appartenance dans le groupe, de pousser nos limites. Le Festival de poésie s’est terminé hier. Nous en gardons un bon souvenir et continuerons cette année de jouer avec les mots.


L’an prochain, ce sera la 30e édition du FIP et la 10e de l’activité Poètes itinérants. Dans ma classe, on fêtera ça en grand! Qui veut se joindre à nous? 


Site officiel du FIP
Poètes itinérants:
En 2013, c'est 351 participants, de la maternelle à l'éducation aux adultes.

samedi 28 septembre 2013

Le début d'une nouvelle année

Un mois déjà que l'école a recommencé. Un nouveau groupe, une nouvelle dynamique de classe, de nouveaux liens qui se créent. Beaucoup de lacets à attacher. C'est ça, septembre, à la maternelle: on apprend à se connaître, à découvrir et à aimer l'école, et on peut voir la démarcation de teinture sur la tête de l'enseignante, constamment penchée pour attacher les souliers et défaire les noeuds des lacets de ceux qui commencent à savoir comment faire. 

Octobre est déjà à notre porte, avec ses projets. Du 4 au 12 octobre, c'est la Semaine Lis avec moi. L'organisme, présenté par la Banque TD, s'est donné pour mission de «de contribuer au développement de la lecture dans la communauté, chez les jeunes en particulier, en favorisant l'accompagnement comme moyen privilégié d'apprentissage et de partage et en utilisant les oeuvres littéraires québécoises pour favoriser le renforcement de l'identité culturelle.» Cette année, le porte-parole officiel est l'auteur/illustrateur Rogé, qui vient tout juste de remporter le Prix des libraires dans la catégorie des 5 à 11 ans avec son livre Mingan. Sur le site de Lis avec moi, des idées d'animations, des lectures à regarder sur Internet, un contrat "Je m'engage à partager une lecture". Les parents, grands-parents, enseignants, éducateurs... sont invités à remplir le formulaire en ligne. Vous pourriez gagner un certificat cadeau de 50$ dans une librairie et une trousse d'animation du livre jeunesse Lis avec moi. C'est ici: Je m'engage.

Mes élèves et moi allons recevoir un cadeau le 4 octobre: la visite de l'illustrateur Benoît Laverdière. L'an passé, mes élèves ont eu la chance de le rencontrer, de découvrir les étapes de fabrication d'un Pinoche le dragon et d'apprendre à dessiner un dragon. Une belle activité pour tous! Cette année, Benoît Laverdière, dans le cadre de la Semaine Lis avec moi, vient nous visiter. 

Puis, depuis quelques jours, nous avons découvert la poésie. Nous sommes en train d'apprendre des poèmes. Dans le cadre du Festival international de poésie de Trois-Rivières, nous recevrons la visite d'une poète et participerons au projet "Poètes itinérants". Ces jours-ci, nous pratiquons un poème de Gilles Vigneault. 

Sans oublier le projet Écouter lire le monde, auquel nous participerons dès le 11 novembre. Il n'est pas trop tard pour s'inscrire. Nous aurons l'occasion de jouer avec les mots, de rire et de réfléchir avec les 4 albums d'Andrée Poulin choisis par les participants. 

Puis... bref, on ne s'ennuiera pas cet automne!


samedi 31 août 2013

Écouter lire le monde est de retour!



L’an passé, j’ai vécu ce projet mondial de lecture avec les yeux d’une auteure. En effet, mon roman Un spectacle pour Morgane avait été sélectionné dans la catégorie des plus petits. Via Twitter, Edmodo ou des blogues de classes, j’ai pu échanger avec des élèves du Québec, du Nouveau-Brunswick et aussi de France, écouter des élèves de l’Alberta chanter la chanson composée par le frère de Morgane, qu’on retrouve à la fin de mon roman... 

Cette année, j’avais le goût de vivre ce projet avec mes élèves de maternelle. Cependant, en début d’année, je les trouve trop petits pour leur lire un roman. François Bourdon, l’enseignant qui chapeaute la version française du projet, a accepté de remanier les groupes d’âge. Le projet est donc ouvert aux « préscolaire et début du 1er cycle », « fin du 1er cycle et début du 2e cycle », « fin du 2e cycle et début du 3e cycle », ainsi que « 3e cycle et début du secondaire ». À partir du 11 novembre, les 170 classes déjà inscrites liront les mêmes livres. Ils pourront échanger leurs impressions, partager, vivre des activités autour de ces livres. Quel beau projet pour donner le goût de la lecture aux enfants! 

La bonne nouvelle? Il est encore temps de s’inscrire! Les enseignants inscrits peuvent voter pour le livre de leur choix. Voici les livres finalistes :

Préscolaire- 1er cycle 
Au lieu de lire un seul roman, on découvre 4 albums d'un même auteur. La sélection :

Laïla Héloua, 4 livres, Série Mandarine et Kiwi, "À la découverte du goût", "Histoire de pêche", "La courge masquée", "La croustade aux pommes" 
Robert Munsch, 4 livres, "On partage tout", "Ma dent ne veut pas tomber", "L'habit de Neige", "L'ouragan Thomas". 
Lucie Papineau, 4 livres, "Pas de tache pour une girafe", "Léonardo le lionceau", "Papaye le panda", "Mimosa la moufette" 

Personnellement, j’ai voté pour les livres d’Andrée Poulin. Ce sont parmi les préférés de mes élèves (et de moi!). Ses livres sont teintés d’humour et font réfléchir à la fois. Ils abordent des thèmes variés et les possibilités d’exploitation sont nombreuses. J’en ai parlé ici, et ici.

1er cycle- début 2e cycle 

Planches d'enfer, Chloé Varin
La revanche du myope, Marc-Andrée Pilon

2e cycle- début 3e cycle 

Kamo, l'idée du siècle; Daniel Pennac 

3e cycle- début secondaire 

Un cadavre de Classe, Robert Soulières 
Le coup de la girafe, Camille Bouchard 


Sur Twitter, le hashtag est #ELM13. Permettez à vos élèves de se joindre à des milliers d'élèves de partout dans le monde pour ce « club de lecture virtuel »!


mardi 23 juillet 2013

À vos plumes avec... Galette!


Par un bel après-midi ensoleillé, je me promenais dans les rues de Montréal. Comme un aimant, j’ai été attirée par la Grande Bibliothèque de Montréal (et son air conditionné). Lorsque je passe dans le coin, j’aime arrêter à la Grande Bibliothèque et visiter les expositions qu’on y trouve.

Dans l’entrée, une exposition de littérature jeunesse a attiré mon attention. Le projet « À vos plumes » est organisé par les bibliothèques de la CSDM  dans le cadre de la Semaine du français et s’adresse aux classes de préscolaire de cette commission scolaire. Cette année, les classes devaient réaliser un album sous le thème « Galette est sur une autre planète » relatant une aventure de science-fiction mettant en vedette le personnage de l’auteure Lina Rousseau et de l’illustratrice Marie-Claude Favreau. Cette année, 56 classes ont participé. Bravo à tous ces élèves et enseignants! À titre de comparaison, l’année passée, il y avait eu 18 classes participantes.



Pour vous, chers lecteurs, j’ai bravé l’interdit et sorti mon iPad pour photographier les livres finalistes. Bon, je l’avoue, je n’avais aucune idée qu’on ne peut absolument pas prendre de photos dans la Grande Bibliothèque… pas même des photos de dessins d’enfants. Puis, un iPad n’est peut-être pas l’outil le plus discret pour jouer au paparazzi, mais on fait avec ce qu’on a! Maintenant, je le sais et, je vous l’assure, je me suis tapée sur les doigts lorsque le gardien de sécurité est venu m’avertir.





Mais les beaux projets méritent d’être éclairés, présentés et applaudis. J’espère que d’autres commissions scolaires emboiteront le pas et créeront des projets du genre qui, en plus de donner le goût à l’écriture, au plaisir des mots et du français, font découvrir notre littérature jeunesse.





Félicitations à tous les finalistes! Avoir été membre du jury, j’aurais eu de la difficulté à choisir un projet gagnant. 

Voici le livre de la classe lauréate:


samedi 20 juillet 2013

Un talk-show littéraire consacré à la littérature jeunesse



Je reviens d'une rencontre avec Bavard Nicholas de chez Bayard. Pour son blogue Lectures de Nicholas, l'équipe de Bayard a créé un talk-show littéraire entièrement consacré à la littérature jeunesse. (Yé!)




C'est sous une température caniculaire que nous avons filmé cette capsule qui paraîtra sur son blogue (et sur le mien) cet automne. Parmi les autres épisodes, vous pourrez découvrir les auteurs/illustrateurs Jacques Goldstyn, Julie Champagne, Angèle Delaunois, Marie Barguirdjian, Caroline Merola...

À suivre...

jeudi 30 mai 2013

Le cadeau d'un directeur d'école


Ce mois-ci, nous avons vécu différentes activités en lien avec la lecture : visite d’une auteure, présentation de capsules « Piqûres de lecture », visite d’un grand du secondaire venu raconter une histoire aux petits… toutes de belles activités, mais mon coup de cœur va à notre directeur d'école.

Lorsque le comité Bibliothèque lui a demandé s’il acceptait de visiter chacune des classes de l’école pour leur faire la lecture, notre directeur a tout de suite dit oui.  Je travaille dans une école internationale qui a démarré cette année et qui ouvre un deuxième pavillon l’an prochain; il aurait été facile de dire : «Désolée, pas cette année, je n’ai pas le temps.» Non. M. Ayotte a réservé une journée à son horaire chargé.

Au début d’une journée du mois de mai, c’est avec le sourire qu’il est entré dans ma classe. C’était aux enseignants de lui fournir un livre à livre, que ce soit un album ou un chapitre de roman. J’ai opté pour un Robert Munsch, Au secours, maman! Cette histoire met en vedette Benjamin, un garçon qui cache sa petite sœur dans son sac d’école, car il doit apporter quelque chose pour sa présentation « Parle moi de ».  Parmi les personnages, il y a... un directeur d’école.

Les élèves ont  adoré cette activité et ont bien rigolé lorsque M. Ayotte imitait la petite sœur qui pleure.  À un moment, j’ai même entendu un de mes élèves dire spontanément : « C’est mon histoire préférée!* » Cette histoire a tellement eu de succès que M. Ayotte est parti vers les autres classes de maternelle avec ce livre sous le bras.

Comme j’aurais aimé être un petit oiseau pour entendre notre directeur lire un chapitre de mon roman Un spectacle pour Morgane aux élèves de 4e année. Il parait que les élèves lui ont demandé de continuer la lecture et qu’il ne leur a pas refusé ce plaisir…

Dans ce monde où tout va vite, notre directeur nous a offert un beau cadeau.
Il a su prendre du temps pour ses élèves. Du temps pour partager, pour le plaisir, un moment de bonheur, de détente. 


Chapeau, M. Ayotte!




*Il est à noter qu’à chaque semaine, on lit à cet élève « son histoire préférée ». Oui, j’ai un bon public! 

samedi 18 mai 2013

Toujours dans le coin...

Je viens de réaliser que je n'ai pas écrit sur ce blogue depuis plus d'un mois.

Ce n'est pas l'envie qui manque ni les sujets, mais plutôt le temps et l'énergie. Mes projets d'école occupent une grande place dans ma vie présentement. Nous venons de remporter un prix régional du MELS en lecture pour notre projet "Le bulletin ouvert sur ton monde". Grâce à une bourse de la Société Saint-Jean-Baptiste-de-la-Mauricie, nous avons acheté une caméra pour démarrer ce beau projet. Depuis trois mois, un comité de jeunes journalistes se rencontrent sur l'heure du dîner chaque semaine pour écrire les textes et filmer des capsules (Les qualités du profil de l'apprenant, des piqûres de lecture, la vie à l'école...) pour notre première émission que nous présenterons dans toutes les classes sur les TNI. Je viens de terminer le montage: 135 éléments (bouts de vidéos, titres et musiques) pour 20 minutes. L'an prochain, mon école ouvrira un nouveau pavillon. Cette émission projetée sur TNI permettra entre autre de faire le pont entre les deux pavillons de l'école, de souder le lien d'appartenance et de promouvoir le plaisir de lire.

Ma vie personnelle est tout aussi occupée. Nous nous construisons une maison et nous y aménagerons dans un mois. C'est lors des déménagements qu'on réalise à quel point les profs, on accumule. "Au cas où"... 

Je vous reviens très bientôt sur ce blogue. Entre temps, j'aimerais vous pointer ma section "Livres d'ici" qui contient des listes thématiques de livres québécois ou canandiens français sur des sujets variés tels le hockey, l'intimidation, les poux, les chevaliers... Ces listes s'étoffent au fil des semaines. J'invite donc les auteurs à me soumettre leurs livres, s'ils cadrent dans mes listes. Je les ajouterai avec plaisir. Ce ne sont pas des livres suggérés, mais plutôt des listes exhaustives. 

Bonne journée! 

jeudi 11 avril 2013

Un pied de nez à cette dernière tempête...


Il a fait si beau cette semaine! Les enfants ont commencé à venir à l'école avec leurs bottes d'eau et un manteau plus léger, on voit enfin le gazon sur nos terrains, on est même allé toute la classe jouer au soccer dans la cour d'école. Mais voilà qu'on aura une (dernière, je l'espère) tempête de neige. Ou quelques flocons. Avec les météorologues, on n'est jamais tout à fait certain.

Quoi qu'il en soit, j'ai le goût de faire une grimace à cet hiver qui semble vouloir se montrer (encore!) le bout du nez. L'hymne au printemps. Écrite par Félix Leclerc. Chantée par dix artistes de ma région, dont Tricot Machine, les Frères Goyette et Nicolas Pellerin. Parce que, comme l'écrit si bien Félix, très bientôt, près du ruisseau s'aligneront les fées. Et les crapauds chanteront la liberté.



La Mauricie chante L'hymne au printemps
Dix artistes de la Mauricie chantent Félix Leclerc, natif de La Tuque

dimanche 24 mars 2013

Coup de coeur au Salon du livre de Trois-Rivières


Cette année, je suis allée visiter le SLTR à titre de lectrice, car mon éditeur n’avait pas de stand. J’y suis allée à quelques moments pendant le weekend. Cette pause m’a permis de voir des amis auteurs et d'en rencontrer d'autres que je ne connaissais que virtuellement, de me procurer les nouveautés de l’un ou de l’autre, d’aller souper avec certaines amies en visite dans ma ville ou d’autres qui habitent mon coin, mais que je n’ai pas l’occasion de voir souvent. Un beau weekend!

En compagnie des auteures Marie Potvin,
Chloé Varin et Lucille Bisson
Le Salon du livre de Trois-Rivières n’est pas très grand, mais l’ambiance est chaleureuse et je m’y sens chez moi: à chaque coin de corridor ou de stand, j’y retrouve des visages connus et souriants.  Si bien que l'on m’a convaincue de m’inscrire sur la liste des bénévoles pour l’an prochain. Si j’ai une nouveauté et que j’y suis à nouveau pour promouvoir mes livres, j’aimerais quand même consacrer quelques heures comme bénévole. Secrètement, j’aimerais bien y participer au stand de « Lecture en cadeau ». La cause m’interpelle…

Coup de coeur

Mon coup de cœur du salon va aux parents. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de familles. Mon coup de cœur va particulièrement aux parents de mes élèves. Cette semaine, j’ai envoyé une lettre aux parents de ma classe pour les informer du SLTR et leur proposer cette belle sortie familiale. Je leur ai suggéré l’activité du poète trifluvien Guy Marchamps. Dans ma classe, nous avons exploré plusieurs de ses poèmes et mes élèves adorent son recueil « Bêtes ». Lorsque je suis arrivée à la fin de l’atelier (zut! J’avais un rendez-vous et j’ai manqué ça!), j’ai été agréablement surprise de voir 5 de mes élèves avec leurs parents, frères et sœurs. Nous nous sommes tous revus à quelques reprises dans le Salon.

Petite anecdote racontée par une amie auteure et ensuite la maman de mon élève

La mère d’une blondinette à lulus lui dit qu’elle pourra demander à l’auteur de signer son livre. La fillette lui répond : « On dit dédicacer ». Mon amie lui demande: « Est-ce que ton enseignante, c'est madame Julie?» « Oui! »

Plus tard, je discute avec cette élève et sa maman lorsqu’on aperçoit Guy Marchamps. Mon élève s’avance vers l’auteur et lui dit : « Bonjour Guy Marchamps. Pouvez-vous dédicacer mon livre? » Craquant!

Du hockey et des livres

Je racontais à un auteur à quel point la lecture occupe une place importante dans ma classe lorsqu’un de mes élèves (qui n'était pas à l'activité avec Guy Marchamps) s’avance vers moi pour me donner un câlin surprise. Sa mère me dit : « C’est son idée de venir au Salon du livre. Nous arrivons du hockey! » Après ces brèves salutations, j’ai vu mon élève se diriger vers un présentoir à documentaires. Sans doute à la recherche d’un livre sur le Titanic. :-) 



mardi 19 février 2013

Pssst... les auteurs... par ici.



Aujourd’hui, je regardais mes élèves et j’ai trouvé qu’ils avaient grandi ces derniers temps. Depuis quelques semaines, on dirait qu’ils ont fait des pas de géants. Leurs dessins sont plus élaborés, leurs réflexions plus profondes, leur créativité grandissante, leur curiosité… insatiable. Ils m’épatent. 

Notre moment de la journée préféré, c’est après la détente en après-midi. Les élèves, reposés, s’installent devant moi au tapis et je leur raconte une histoire. Parfois, on vote pour le livre qu’on découvrira. Parfois, je choisis. D’autres fois, je me laisse influencer. J’anime des albums, on découvre des documentaires pour contenter Benjamin et sa passion pour le Titanic ou Samuel qui veut savoir comment est fait l’intérieur de la Terre. On fait la rencontre de personnages, de genres littéraires différents. Une journée, on se raconte une BD sans texte. Une autre journée, on essaie de s’inventer une histoire à partir des illustrations d’un livre. Le lendemain, on reprend le même livre et on plonge dans l’histoire imaginée par l’auteur. 

Je leur parle de Salons du livre, d’auteurs, d’illustrateurs ou d’écriture. Ils recherchent le problème dans l’histoire, me font remarquer les détails dans une illustration, les lignes de mouvements autour d’un drapeau qui flotte au vent. 

Ils sont beaux, mes élèves. 

Cet après-midi, ils m’ont demandé si on pouvait passer au vote pour l’histoire. « Pas aujourd’hui! Je veux vous raconter cette histoire que j’aime avant de rapporter le livre à la bibliothèque municipale. » Lorsque j’ai fermé le livre et que j’ai observé mes élèves pour voir leurs réactions, Victor a levé la main et, spontanément, m’a dit : « Madame Julie, quand tu verras tes amis auteurs, peux-tu leur dire merci? » J’étais un peu étonnée par son commentaire. « Tu parles de l'auteur du Pinceau magique? Je ne le connais pas.» Victor s’est expliqué : « Non, tous les auteurs. Tu leur diras merci pour les beaux livres qu’ils font pour nous. » Après, tout le monde s’est mis à parler en même temps. (Bref, ils étaient d’accord avec Victor) D’autres élèves ont ajouté qu’il faut aussi remercier les illustrateurs, car c’est grâce à eux aussi qu’on a de si beaux livres. 

Donc, aux auteurs et illustrateurs qui lisent ces lignes, de la part de mes 21 cocos de 5-6 ans : 

Merci!

vendredi 15 février 2013

Des ondes positives pour Julie


J'ai connu l'auteure jeunesse Julie Tétreault dans les Salons du livre. C'est une personne qu'on a le goût de connaître, qu'on aimerait avoir pour amie dès qu'on l'aperçoit. Toujours souriante, j'étais loin de me douter qu'elle avait traversé toutes ces épreuves.

Alain M. Bergeron et
Julie Tétreault au SLTR
Puis, comme c'est souvent la tradition pour les auteurs après un Salon, nous sommes devenues amies Facebook. C'est là, je crois, que j'ai appris qu'elle était atteinte de fibrose kystique. Malgré ses problèmes de santé, Julie garde son sourire. Elle est pour nous tous un exemple de positivisme et de courage. 

Julie est présentement à l'hôpital. En attente d'une greffe de poumons. Sur Facebook, tous ses amis sont en attentes de ses nouvelles. En attente de cette greffe avec elle. Tous embrassent sa cause.

À mon tour, j'aimerais prendre quelques minutes pour saluer la force de Julie. Mais aussi pour vous demander: Avez-vous signé votre carte pour le don d'organes?

Vous n'avez pas d'autocollant derrière votre carte d'assurance maladie pour le faire? Vous pouvez les commander ici. Sur ce site, vous pourrez également connaître les 3 façons pour consentir au don d'organes et de tissus. 



dimanche 3 février 2013

À la rencontre d'un auteur



Vous recevrez prochainement un auteur à votre école? Lorsque la visite d’un auteur ou d’un illustrateur est bien préparée, cet évènement peut créer des étincelles, un intérêt pour la lecture et même l’écriture.

La façon la plus simple de préparer ses élèves à cette visite est de parler de cet auteur, de montrer sa photo (visitez son site Internet) et surtout… de lire un livre de l’auteur. Simplement. Sans devoir à faire par la suite. Juste pour le plaisir.

Je vous propose une activité qui pourrait avoir lieu à la bibliothèque dans les semaines précédant la visite de l’auteur et qui a pour but de faire découvrir une sélection de livres ou l’ensemble des livres de l’auteur invité. Toutes les classes de l’école pourraient profiter du jeu que j’ai nommé « À la rencontre d’un auteur ».

Étant donné que je n’ai que deux publications, je vous ai préparé un exemple à partir des livres de l’auteure prolifique Andrée Poulin, qui a visité ma classe l’an dernier. J’ai sélectionné 10 de ses livres, mais il est à noter qu’elle a à son actif près d’une trentaine de publications.

Imaginons que l'auteure nous rendra visite prochainement

Photo chipée sur le blogue d'Andrée Poulin -
 École Madeleine de Roybon, à Kingston
Dans la bibliothèque, on réserve un espace pour exposer les livres de l’auteure invitée. Sur un babillard, on y affiche les pages couverture avec une courte biographie de l’auteure et sa photo. Lorsqu’elle arrivera à l’école, les élèves pourront la reconnaître. Pourquoi y afficher les pages couverture si on expose les livres sur des présentoirs ou des tables? Pour permettre aux enfants qui veulent emprunter les livres de le faire, même si toutes les classes n’ont pas encore participé au jeu. Si l’intérêt pour un livre se présente, on ne dit pas à l’enfant : « Tu pourras emprunter ce livre après la visite… » Tant mieux s’il y a moins de livres sur la table ou le présentoir : les autres verront que ces romans et albums sont populaires et voudront les emprunter à leur tour.

Lors de leur visite à la bibliothèque, les élèves sont invités à participer à un jeu. Voici comment cela peut se faire :

- L’enseignant distribue la feuille d’extraits de livres aux élèves (placés en groupes de 2 ou 3).
Les élèves répondent directement sur la feuille et écrivant le titre du livre. 

- Les différents extraits sont collés sur des cartons et l’enseignant choisit des élèves volontaires pour les lire. En groupe, on tente de trouver les réponses. L’enseignant peut mousser l’intérêt pour ces livres en présentant les 4
e de couverture, par exemple.

- Les extraits sont exposés au babillard. Les élèves circulent, lisent les extraits individuellement et tentent de trouver le titre du livre en ne regardant que les pages couverture. (Ex : 1- Les petites couettes de Babette) On peut chronométrer ce jeu pour plus de défi. Les enfants tenteront d’avoir le plus de bonnes réponses. On fait ensuite un retour en groupe.

  
On peut aussi faire associer un extrait (extrait 1, extrait 2…) à une illustration (A-B-C…). Personnellement, je ferais associer les extraits à un titre (et non à une lettre). Ils auront davantage l’impression de « connaître » les livres lorsque l’auteure visitera l’école.    


Vous pouvez télécharger l’exemple de jeu « À la découverte de l’auteure Andrée Poulin » ici :



  • Vous trouvez que la période de bibliothèque passe trop vite pour faire le jeu en entier? Si vous préparez le babillard « À la rencontre d’un auteur » quelques semaines avant la visite de l’auteur, pourquoi ne pas lire ou faire lire 2 ou 3 extraits par période de bibliothèque? Certains élèves risquent de s’approcher du présentoir afin de découvrir les livres (et répondre en premier lors du jeu de la semaine suivante)…
Pour découvrir l'auteure Andrée Poulin:
- Son blogue (une mine d'idées pour promouvoir la lecture)
- Son site Internet (coin des profs avec fiches d'activités pour chacun de ses livres)
- Sa page Culture à l'école

dimanche 20 janvier 2013

Mettez de la couleur

L'intimidation.
Des victimes qui souffrent en silence.
Des témoins qui ne disent rien ou embarquent dans le jeu de l'intimidateur.
Par peur, par inconscience ou par manque de confiance.

Une étudiante du secondaire nous montre, tout en simplicité et de façon touchante, les ravages que les moqueries des autres peuvent faire à une personne. Elle a utilisé la technique du stop-motion (image par image). La musique provient du film "M. Lazhar" ("La Chrysalide" de Martin Leon).

Tout au long de la vidéo, on ressent l'isolement de la jeune adolescente à travers le piano. Puis, s'ajoutent les percussions, en même temps que la détresse s'accentue... Les voix d'enfants se font entendre au moment où un garçon tend la main à la jeune fille et que l'espoir revient.



J'espère que cette vidéo sera vue par de nombreux jeunes et adultes.
Que le message de la créatrice Odile Désaulniers voyagera.

Mettez de la couleur dans la vie de quelqu'un: Agissez!

dimanche 13 janvier 2013

Bears of Legend : découverte musicale


Dernièrement, j'ai découvert un groupe musical de mon coin de pays: Bears of Legend. Ils ont interprété leur chanson The mornings I've let you down au Café Morgane lors d'un concert improptu. J'aurais aimé y être!

Dans la vidéo, une cliente lit un roman jeunesse. Saurez-vous trouver le titre du livre et le nom de l'auteur? Un indice: le roman est publié chez Soulières éditeur.






dimanche 6 janvier 2013

Revue de l'actualité en éducation


Le site pour enseignants Mon cartable a publié sa revue de l'actualité 2012 en éducation. À la fin de l'article, Mathieu Hardy nomme cinq palmes pour des valeureux acteurs. Quelle belle surprise de voir que mon blogue s'y trouve! Voici ce qu'il a écrit:


« Le blogue de l’enseignante au préscolaire 5 ans et auteure jeunesse Julie Pellerin est une mine d’or d’activités pour intégrer la littérature pour la jeunesse dans l’enseignement, et ce, à tous les niveaux. Elle nous y livre ses coups de coeur, nous parle de ses découvertes et présente de nombreux outils qui donnent le goût de lire aux élèves. Passionnée par l’enseignement et les histoires, Julie Pellerin ne lésine pas sur la qualité de l’enseignement de la lecture et de l’écriture. Pour elle, tout commence par une histoire. Ses propos et ses idées très articulées portent à réflexion. Si pour vous enseigner dans le plaisir commence par lire, visitez son blogue à l’adresse http://juliepellerin.blogspot.ca. Vous en serez séduit. Passionné par les livres et la littérature jeunesse autant qu’elle, je lui décerne mon coup de coeur de l’année 2012. Placez son blogue dans vos signets ! »

Ça commence bien l'année 2013! Comme dirait mon amie Katia Canciani : Moment chocolat...
N'hésitez pas à partager les bons coups dont vous êtes témoin en lien avec la lecture, la littérature jeunesse, la littératie. 


Bonne année à tous ! 

mercredi 2 janvier 2013

Des livres contre la violence



Quand une personne peut faire la différence…


Il y a de ces personnes qui, par leurs idéaux, leur vision du monde et leurs actions nous inspirent. Des personnes qui ne se contentent pas de dire :  « C’est comme ça, on ne peut rien y faire! », mais qui construisent l’avenir ou leurs rêves, brique par brique (ou livre par livre). 

C’est le cas de Luis Soriano Bohorquez, un enseignant de Colombie. Depuis la fin des années 90, cet homme arpente les montagnes de la pauvre province de Magdalena avec ses deux ânes pour prêter des livres aux enfants. Une vraie bibliothèque ambulante. Malgré la chaleur et les autres obstacles qui se sont dressés sur son passage, ce bibliothécaire bénévole a continué de croire en l’importance de son geste. 

Un magnifique album s’inspirant de cette histoire vécue, La bibli des deux ânes, a été écrit par Monica Brown. Une partie des profits de la vente de ce livre seront remis à la Fondation Biblioburro. Je l’ai lu à mes élèves et ils l’ont adorée. Les illustrations (magnifiques) sont des peintures sur bois de John Parra. Une belle histoire de solidarité.


Reportage Biblioburro: Des livres contre la violence 1/2

Pour voir la 2e partie du reportage, cliquez ici.